16 décembre 2008

Il avait de belles mains, il avait de beaux gestes

En feuilletant à nouveau Duchamp : passim. A Marcel Duchamp anthology *, j’ai retrouvé cette surprenante photographie de Gabrielle Buffet
qui avait alors 102 ans [©]:
A l’exception du texte de Maria Lluïsa Borràs (« Une jeune femme appelée Gabrielle Buffet ») **, je ne dispose que de très peu de renseignements sur Gabrielle Buffet. En revanche, on peut l’entendre dans l’émission Relecture *** parler de Francis Picabia, peu de temps après la publication de son volume intitulé Rencontres :
Premières notes sur Gabrielle Buffet : Gabrielle Buffet (1881 – 1985) Rencontre Francis Picabia durant l’été 1908. S’inscrit à la Schola Cantorum (qui ouvre en 1896 et qui est à l’époque l’institution rivale du Conservatoire). Elève de Vincent d’Indy qui dirige cette institution à partir de 1897. [à vérifier]

A la Schola Cantorum du 269, rue Saint Jacques (Paris, 1899). A la gauche de G.B. se trouvent Pierre Lalo et Vincent D'Indy. (Détail) Elle part pour Berlin afin de perfectionner sa pratique et ses connaissances musicales. Elle a pour maître Busoni. [à vérifier] Met fin à sa carrière peu après sa rencontre avec Picabia. Rencontre Apollinaire en juillet 1912 (Hyte, Angleterre) Début 1914, elle publie un article dans les Soirées de Paris, intitulé « Musique d’aujourd’hui ». Publie « Marie Laurencin » dans The Blind Man (n° 2, 1917) [demander à M. V. un scan du fac similé de ce numéro publié par Arturo Schwarz]. Accompagne Picabia à Zurich en janvier 1919 et y rencontre Tristan Tzara. Publie « Petit manifeste » dans Dada n° 4-5 (Zurich, 1919) Publie « Portrait dédié à l’espagnol » dans 391 (n° 10, décembre 1919). Ecrit la préface pour Jésus-Christ rastaquouère (publié à Paris en 1920). Fréquente Igor Stravinsky dans les années 30. Elle publie des articles, dans la presse américaine en particulier, mais n’y accorde que peu d’importance. G.B. sur Picabia : « Que de gens n’a-t-il pas scandalisés en professant que ce qui l’intéressait le plus à New York, c’était le jazz (qui n’avait pas encore traversé l’Atlantique), le cinéma et les ponts de fer, celui de la 59è rue particulièrement. On prenait ses déclarations pour du bluff, mais elles correspondaient pourtant à la vérité. » « Introduction de l’art moderne aux Etats Unis » in Rencontres, Pierre Belfond, 1977, p. 183. (Initialement publié dans Information et Documents, n° 59, 1er janvier 1957. Trad. de l’anglais par Adélie Hoffenberg. * Anthony Hill ed., Gordon and Breach Arts International, 1994. ** Rencontres, op. cit., pp. 13-23 [Trad. de l’espagnol par Antoine Berman]. Rencontres est l'édition complétée du recueil de Gabrielle Buffet intitulé Aires abstraites et publié initialement à Genève chez Pierre Cailler, coll. Les problèmes de l'art, 1957. D’autres indications biographiques sont disponibles dans le Picabia de Maria Lluïsa Borràs publié par Albin Michel en 1985. [Trad. de Robert Marrast]. *** L’intégralité de l’émission (France Culture, 1978) est disponible ici, grâce à Fabrice Pascaud.